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Mise en service d'un nouvel outil valorisant l’intégralité de la paille pour des applications biosourcées

28/04/2017
M. R.
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« Après deux ans d’amélioration et validation de ses procédés », la CIMV (Compagnie industrielle de la matière végétale) a mis en service, le 25 avril, son nouvel outil pilote, capable de valoriser l’intégralité de la partie non alimentaire d’une plante, indique un communiqué. Parmi les sources ciblées, les pailles de céréales. 95% de la biomasse sont valorisés, avec, dans le détail : la totalité de la cellulose qui représente 50 % de la biomasse et de la lignine (25%), les sucres en C5 issus de l’hémicellulose (23%) et la silice. Ce dernier élément représente 2% des pailles de blé et 10% pour le riz.

Une technologie douce pour des substituts de produits fossiles 

Les produits obtenus, ouvrent « un large champ d’applications industrielles ». Ils peuvent en effet « se substituer à des commodités d’origine fossile », entrant dans la composition de biens courants comme des colles, isolants, plastiques carburants… Les produits intermédiaires générés s’avèrent de plus «quasi-purs », fait valoir la porte-parole de la CIMV, Isabelle de Sapte. En effet, à la faveur d’un traitement qualifié de « doux » de la technologie développée par la CIMV (100°C, acides organiques et pression atmosphérique), ils s’avèrent ni en mélange, ni dégradés.

Du bioéthanol 2G à partir de sous-produits

Le procédé permet aussi de produire du Bioéthanol 2G. Il s’agit d’un des produits phares de la CIMV, avec la Biolignine, lignine pure qui constitue une exclusivité scientifique de la compagnie. Le lancement du pilote a aussi été l’occasion d’une 1ère production de cet agrocarburant de 2e génération, réalisée en collaboration avec la SAS PIVERT, qui accueille l’outil sur son site, en Picardie. Le rendement en éthanol 2G, est par ailleurs amélioré, « tout en nécessitant moins de consommation d’enzymes ». La production escomptée sur ce pilote est de 50kg par heure soit, une tonne par jour.

Des fournisseurs de paille rémunérés 100 euro/t

« Le projet industriel CIMV intègre une chaine de valeur qui rémunère en amont l’agriculteur à la hauteur de 100 €/t de paille », détaille Isabelle de Sapte. Celui-ci aura le choix de vendre la paille en andains, bout de champs, stockée sous hangars ou rendu usine.

 

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