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Mais oui ! On grandit avec le pain !

18/06/2019
Marianne Roumégoux
1882 vues

L’Observatoire du pain, qui réunit boulangers et meuniers, a diffusé début juin les enseignements de son enquête “Grandir avec le pain”. Basée sur 60 entretiens, avec des ados de 13 à 17 ans et 800 mères d’enfants de 7 à 17 ans menés, sur une durée d’un an, elle souligne la place prépondérante que prend le pain dans les apprentissages alimentaires et sociaux.

Voici quelques réalités auxquelles, en tant que maman au cœur de la cible de cette étude, je ne peux, comme tant d’autres, qu’acquiescer en disant : « Oh mais oui, mais c’est vrai ça ! » :

  – Le pain constitue le premier aliment solide donné à un enfant. C’est en tout cas ce qu’indiquent 63,5% des mamans interrogées. Lorsque les dents de lait titillent la gencive, le réflexe du quignon à grignoter semble inné pour les Français ! Or c’est en dessous de trois ans que l'enfant acquiert ses propres goûts, qui s’enracinent « beaucoup par mimétisme », fait remarquer Claude Fischler, socio-anthropologue qui a réalisé cette enquête pour l’ANMF et la CNBPF. Avec ce bout de pain, les enfants peuvent enfin manger comme papa et maman.

“Une sécurité alimentaire”

  – Entre 3 et 6 ans, moment où les petits « s'intègrent en société » par leur entrée à l’école, le pain est un peu délaissé. Le petit-déjeuner, s’il n’est pas sauté, est souvent composé de céréales. Et au goûter, les biscuits et snacks sont privilégiés pour leur côté pratique, et sous l’influence de la publicité. Rappelons que le temps consacré à la réalisation et à la prise des repas tend à diminuer.
  A la cantine, le pain reprend toutefois ses lettres de noblesse et revêt même une dimension de sécurité alimentaire. Rien que ça. Et oui, quand le menu n’est pas au goût de l’enfant, il peut toujours compter sur lui pour être rassasié,… A condition qu’il ne soit pas rationné. Le jeter serait impensable pour 92% des personnes interrogées.

  Remarquons que, plus tard, pour les Français au restaurant, le pain devient un dû, offert par l’établissement… et il a plutôt intérêt à être bon!

“Acheter le pain, un rite de passage”

  Se rendre à la boulangerie constitue pour beaucoup le premier achat « fait en autonomie », tel un « rite de passage », souligne Claude Fischler. Ce serait le cas pour 73,9% de nos têtes blondes. Cette étape se joue autour de 8 ans. Et le croûton devient alors pour certains le trophée, la récompense pour être allé chercher la baguette ! Et pas que pour les enfants...

  – Parlons-en du croûton. Il ne laisse personne indifférent. Très prisé de certains, d’autres font la fine bouche. On se l’arrache dans 58,7% des familles sondées. Reste que le pain est avant tout associé à la notion de partage entre tous les convives pour 91,8% des interrogés. De fait, comme l’estiment 50,6% du panel, on ne mord pas directement la baguette (qui est le pain privilégié par 66,4% des familles) afin de toujours pouvoir prélever un morceau et le tendre à son voisin… C’est beau!

  – Quand vient l’adolescence, attention : les réseaux sociaux véhiculent de fausses idées culpabilisant sur la consommation de pain. Les mamans auraient aussi un rôle parfois négatif sur ce terrain, en mettant dans la tête de leur progéniture que le pain fait grossir. 51,6% des jeunes le pensent. Une idée que les mères de famille diffusent surtout auprès de leurs filles, pointe Annabelle Biotti, diététicienne. Et c’est là que je ne me reconnais plus dans le panel moyen… Tout du moins sur le fond : Ma fille défend bec et ongles auprès de ses amies que « Non, le pain ne fait pas grossir ! » Délit d’initiée. 

En bonus, une tendance non évoquée dans l’étude, mais tellement vraie également : cliquer ici.

 

Commentaires:

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1 commentaire

Par Anonymous - June 22, 2019 17:22
c'est exactement ça...Quand j'arrive chez moi bah... il n'y plus de pain
Score: 2