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La nutrition animale enregistre un fort recul de son activité

Mis à jour le 30/09/2016
30/09/2016
M. R.
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“Les fabrications d’aliments pour animaux devraient enregistrer en 2016 une baisse sans précédent, en lien direct avec les difficultés rencontrées dans la quasi totalités des filières animales”, alertent les fédérations professionnelles, Coop de France Nutrition animale et le Snia, dans un communiqué du 30 septembre. Sur les 8 premiers mois de l’année 2016, la production d’aliments a diminué de 700.000 t par rapport à la même période en 2015 (-5,3%). Si cette tendance se confirme, c’est une perte d’1Mt, faisant chuter le tonnage national à environ 20 Mt, qui pourrait être déplorée, estiment les réprésentants du secteur.

Tous les secteurs sont touchés

En aliments bovins, la baisse de 10% sur les huit premiers mois de l’année représente une perte de 310.000 t, “soit l’équivalent de plus de 4 usines selon la moyenne nationale”, souligne François Cholat dans une interview à retrouver dans Industries des Céréales (n°199). Sur le débouché porcin, les tonnages ont reculé de 3,8% sur cette même période (-120.000 t). Malgré “la bonne dynamique” de ces derniers mois, les années de crise ont “laissé des traces au niveau des capacités de production que l’on retrouve encore dans les consommations d’aliments pour animaux”. En Volailles, la baisse atteint 4,5% entre janvier et août soit une perte de 250.000 t. Les mesures prises pour lutter contre l’épidémie d’influenza aviaire expliquent en grande partie ce chiffre.

“Cette situation dégradée aura un impact sur le tissu des entreprises de nutrition animale dont la restructuration continue pourrait s’accélérer, fragilisant l’emploi dans le secteur” , regrettent le Snia et Coop de France NA.

En dépit de ce contexte très difficile, les entreprises de nutrition animale continueront de tout mettre en oeuvre pour accompagner les éleveurs en renforçant leur compétitivité et plus globalement pour créer de la valeur aux côtés de l’ensemble de leurs partenaires des filières animales en répondant aux attentes des différents marchés”, assure les fédérations. Et celles-ci de mettre en avant les démarches engagées en matière de sécurité sanitaire, OQUALIM, et de responsabilité sociale et environnementale, avec le lancement de DURALIM, qui “contribuent à accroître la valeur perçue par les opérateurs d’aval et les consommateurs”.

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