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La BVI se projette dans la dimension 4.0

Mis à jour le 25/02/2016
25/02/2016
Marianne Roumégoux
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Le monde est à l’aube de la 4e révolution industrielle! C’est ce qu’ont estimé les participants à la table ronde sur l’Usine du futur, proposée par Mécatherm à Europain. Au même titre que l’a été l’utilisation de la vapeur ou l’avènement de l’électricité, la numérisation constituera une fracture dans l’appréhension de la production. Elle ouvrirait donc l’ère de ‘’l’Industrie 4.0’’.

 

Le virtuel au service du réel

Les machines, qui ont été automatisées dans les années 90es, devraient à l’avenir communiquer entre elles, mais aussi s’adapter au comportement du produit fabriqué et aux variations de conditions. Capteurs, interconnexions et logiciels permettront d’optimiser les process et les productions. « L’intelligence sera intégrée dans l’outil de transformation de manière à assurer une fabrication homogène », synthétise Vincent Jauneau vice-président de Siemens.

Penser la conception produit/process dans sa globalité

L’évolution numérique invite aussi à penser la conception produit/process de manière globale, en s’appuyant sur la modélisation et les simulations. « Chaque matériel aura, par le biais de logiciels, son avatar ou double virtuel !» Les lignes elles-mêmes seront dupliquées en version numérique pour simuler la production d'un bout à l'autre des chaînes, et ainsi optimiser les transitions, les réglages, anticiper les sources de surcoût, les problématiques qualité… « On peut par exemple reproduire un problème de changement de film d’emballage et mesurer exactement les conséquences sur les différentes étapes de la ligne »illustre le président de Mecatherm, Olivier Sergent, complétant: « Cela peut générer des gains considérables, d’autant que l’on travaille des produits à faible valeur ajoutée ». Les données récoltées, permettant suivi statistiques et traçabilité, communiqueront aussi avec l’aval et l’amont de la transformation et seront rendues accessibles au fournisseur de matériel. De quoi optimiser la notion de maintenance préventive.

 

Vers le Big Data

L’ultime étape de cette révolution résiderait dans la notion de Big Data. « Nous avons 500 lignes qui tournent dans le monde, détaille le président de Mecatherm, Olivier Sergent. Si l’on avait, par exemple, avec l’accord des clients et de manière anonyme, accès aux températures des fumées de chacun de leurs fours, nous pourrions faire des comparaisons et affiner notre service », anticipe-t-il, reconnaissant que des barrières psychologiques restent à lever sur ce point.

Les machines porteront en elles davantage de connaissances et seront plus autonomes. Le management devra s’y adapter : « Plus que jamais l’ensemble des opérateurs devra avoir accès à l’information et travailler en réseau », invite le vice-président de la fédération des industries mécaniques. 

 

Une opportunité conjoncturelle

« Entre l’apport potentiel des nouvelles technologies et la prise de conscience du gouvernement, nous vivons une période parfaite pour investir », estime Bruno Grandjean, faisant notamment référence au programme “Industrie du futur”, lancé par l’Etat au printemps 2015. La mesure du suramortissement se révèlerait par ailleurs « extrêmement positive, selon le vice-président de Siemens : « en trois mois les investissements ont été multipliés par trois ! » 

Une occasion pour l’industrie française de combler le retard

L’industrie hexagonale « représente moins de 13% du PIB, contre 25% en Allemagne, souligne encore Bruno Grandjean. Nous avons un train de retard en matière de modernisation (...) Nous devons profiter de cet apport pour redonner sa place à l’industrie française ». Une opportunité qui pourrait même, selon les intervenants, permettre d’avoir une longueur d’avance…

 + d’infos sur ce thème dans une prochaine édition de la revue Industries des céréales

 

 

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