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Recherches sur la conservation des orges de brasserie

01/02/1959
S. KREYGER
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Par de nombreuses constatations faites au laboratoire, on a tâché de déterminer quel serait le comportement des orges de brasserie au cours de leur conservation à l'air. Dans ces recherches, on s'est limité à des taux d'humidité entre 12 et 24 % pour des températures variant entre 7 et 30 °C et des durées de conservation allant au besoin jusqu'à 35 semaines. L'énergie germinative fut minutieusement contrôlée pour chacune des conditions de conservation. Afin de se rapprocher autant que possible des normes généralement admises dans la pratique, on arrêta l'expérience pour tout échantillon, dont l'énergie germinative tomba au-dessous de 95 %. D'après les résultats obtenus, on a dressé un diagramme indiquant pour chaque durée de conservation les degrés d'humidité possibles à une température donnée pour obtenir le résultat exigé. D'après les résultats obtenus, il semble bien que l'orge ne peut être conservée que si son degré d'humidité a été ramené à ± 14 %. À un taux d'humidité de 16 %, l'orge ne peut être conservée que pendant un temps relativement court. On a fait aussi quelques recherches sur l'influence que peut avoir la réfrigération, en comparaison au séchage, sur la conservabilité de l'orge de brasserie à l'air. Des normes ont été fixées, donnant quelques indications sur le point de savoir, si dans un cas bien déterminé, il vaut éventuellement mieux réfrigérer ou sécher pour prolonger sa durée de conservation. Des résultats obtenus, il semble bien que pour l'orge de brasserie à partir d'un % d'humidité de 19-20 et plus, le séchage doit être préféré à la réfrigération. Comme il fallait s'y attendre, on constata que le développement des moisissures dépend principalement de l'humidité. Les moisissures ne se développèrent pas sur les orges ayant un taux d'humidité inférieur à 18 % au cours de leur conservation à l'air, même dans le cas où la diminution de l'énergie germinative tombe au-dessous des conditions normales. Du reste, dans le cas où le taux d'humidité de l'orge est supérieur à 18 %, l'énergie germinative est déjà tombée au-dessous des normes avant que se développent les moisissures. La détermination des pertes en matières sèches pendant la conservation de l'orge à l'air tant par pesage que par détermination des matières sèches ne fut possible qu'en une certaine mesure. Il ne fut également pas possible de déterminer la perte en matières sèches liée aux conditions et aux durées de conservation jusqu'au minimum de 95 % d'énergie germinative exigé dans la pratique. En comparaison à la conservation de l'orge de brasserie à l'air, on a fait des recherches pour conserver l'orge en vase clos et dans un gaz inerte (azote). Pour des raisons pratiques, ces recherches ont été faites seulement sur des orges ayant des taux d'humidité de 18 à 22 %. Il appert qu'en raison de la diminution de l'énergie germinative au cours de la conservation, aucune des deux dernières méthodes n'est à préférer à la conservation à l'air. La conservation dans une atmosphère d'azote a même donné de mauvais résultats.

Article complet à lire dans le bulletin EFM numéro 169, page(s) 019-029, référence 169/019.

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